mardi 23 février 2010

Comprendre la réalité invisible – Chapitre I

Quelle que soit la tradition à laquelle nous pourrions être confronté, la réalité de « mondes invisibles » côtoyant notre réalité « ordinaire » est toujours présente. Ces mondes et les entités qui les peuplent sont devenus, au mieux, de simples mythes. La réalité « rationnelle », décrite par la science physique ayant peu à peu détourné son regard de ce qu’elle n’était pas en mesure de considérer comme « réel », un nombre croissant de domaines furent classés dans la catégorie « phénomènes inexpliqués ». La dénomination même de ces phénomènes est aujourd’hui synonyme de voie de garage pour toute tentative sérieuse d’en expliquer leur nature profonde.

Comprendre la réalité invisible

Cependant, de nouveaux outils mathématiques comme la physique quantique ont projeté un autre regard sur la nature profonde de cette réalité « ordinaire ». Mais un gouffre subsiste entre la vulgarisation du savoir, son accès et son appropriation par les « non-initiés ».
Il est cependant fort compréhensible que ces nouvelles données soit, au mieux, incomprises. La physique classique décrivant notre réalité de tout les jours, il parait évident de s’identifier a elle, et uniquement a elle. Nous ne sommes pourtant pas complètement réfractaire à l’acceptation de réalités invisibles, j’en veux pour preuves les rayonnements UV les ondes hertziennes et radios ; le rayonnement électro-magnétique et l’apesanteur ne sont finalement pas moins des « forces » invisibles bien que nous les acceptions comme réels.
Au final, nous n’acceptons pour réel que ce qui rentre dans nos cadre de références, mais accepter, de fait, une réalité n’est pas égale a en saisir sa nature profonde. Que sont donc réellement les atomes ? les ondes radio ? les « forces fondamentales » ? sont elles au fond si éloigné des réalités dites invisibles ?
« Entité », « Égrégore », « Forme-Pensée », « astral », « temps cyclique » ces mots sont employés pour décrire la « réalité invisible ». Souvent mal compris, ces concepts sont pourtant décrits par plusieurs traditions ésotériques. De même, ces notions peuvent sembler obscures pour les esprits plus rationnels. Il en découle un rejet a priori de ces réalités.
Ces réalités ne peuvent-elles être comprises que par les « initiés » et autres occultistes ? Ou bien existe-t-il quelque autres moyen d’appréhender ces phénomènes, de les dépouiller de leur mysticisme ?
Je vous propose donc une voie de recherche qui je l’espère vous éclairera sur ces questions…

Archétypes et inconscient collectif,
une approche contemporaine

cgjung4C.G. Jung parlait des Archétypes et comme les formes-pensées, « les archétypes sont autonomes et peuvent entrer en résonance avec la conscience humaine. »

L’archétype est pour la psychologie jungienne un processus psychique fondateur des cultures humaines car il renferme les modèles élémentaires de comportements et de représentations issus de l’expérience humaine à toutes les époques de l’histoire, une « image primordiale » renfermant un thème universel, commun à toutes les cultures humaines mais figuré sous des formes symboliques diverses, et structurant la psyché inconsciente en lien avec un autre concept jungien, celui d’inconscient collectif.
Chez Jung, l’inconscient collectif à une fonction vitale pour l’homme, en plus d’être une réalité objective et non la somme des pulsions libidinales. En d’autres termes, selon Jung, l’inconscient collectif est vivant et neutre, en dépit d’une énergie psychique colossale contre laquelle le Moi ne peut rien.
« Je l’appelle collectif parce que, au contraire de l’inconscient personnel, il n’est pas le fait de contenus individuels plus ou moins uniques, ne se reproduisant pas, mais de contenus qui sont universels, et qui apparaissent régulièrement »
C.G.Jung
Les archétypes sont caractérisés fondamentalement par le fait qu’ils unissent un symbole avec une émotion, ce faisant, ils sont des « potentiels d’énergie psychique » constitutifs de toute activité humaine et orientant la libido.
De l’autonomie des archétypes :
« Les archétypes sont donc doués d’une initiative propre et d’une énergie spécifique. Ils peuvent aussi, à la fois, fournir dans la forme symbolique qui leur est propre, une interprétation chargée de sens, et intervenir dans une situation donnée avec leurs propres impulsions et leurs propres pensées.
A cet égard, ils fonctionnent comme des complexes. Ils vont et viennent à leur guise, et souvent, ils s’opposent à nos intentions conscientes ou les modifient de la façon la plus embarrassante.
On peut percevoir l’énergie spécifique des archétypes lorsque l’on a l’occasion d’apprécier la fascination qu’ils exercent. Ils semblent jeter un sort. »
C.G. Jung, » L’homme et ses symboles «
Robert Laffont, 1964 p 78/79.
Nota : La notion de conscience collective se rapporte aux croyances et comportements partagés dans une collectivité et fonctionnant comme une force séparée et généralement dominante par rapport à la conscience individuelle. Selon cette théorie, une société, une nation, un groupe constituerait une entité se comportant comme un individu global.

Égrégore et formes-pensées

L’analogie avec le concept d’Egrégore est assez frappante :
L’égrégore est, dans l’ésotérisme, un concept désignant un « esprit de groupe », une entité psychique autonome ou une force produite et influencée par les désirs et émotions de plusieurs individus unis dans un but commun. Cette force vivante fonctionnerait alors comme une entité autonome.
En somme, l’Égrégore généré par la somme des cultures humaines est l‘inconscient collectif, les contenus de l’inconscient collectif sont les Archétypes : des processus psychiques renfermant des modèles élémentaires de comportement, en relation avec une émotion.
Revenons-en aux Formes Pensées, lorsque nous pensons normalement, nous dégageons de l’énergie, et celle-ci s’éparpille dans l’espace aussi bien sous la forme d’une intention mais aussi d’un rayonnement électromagnétique , comme l’a démontré F. Cazzamalli, “… les activités mentales sont à la base d’émissions électromagnétiques captables à distance. » .
Si nous pensons avec puissance et concentration dans un but bien défini, nous projetons alors une énergie prenant forme dans l’astral (=disons pour l’instant qu’il s’agit là de la dimension dans laquelle évolue ces formes pensées). De même que « … Ces émissions (électromagnétiques) sont particulièrement intenses lors de tensions émotionnelles importantes et peuvent par contre ne plus être captées par l’appareil lorsque le sujet se calme.” (F. Cazzamalli)
Il s’agit donc d’une pensée puissante et munie d’une direction; une pensée vivant et agissant suivant les intentions de celui ou ceux qui l’ont émise.
Elle n’existera pas longtemps si elle est abandonnée, mais, entretenue et régulièrement renforcée, elle deviendra une forme-pensée avec un réel pouvoir d’action sur les hommes ou sur les animaux.

Champs Morphiques

rupertsheldrakeLa notion de Champs Morphiques de R. Sheldrake suggère que la nature des choses, chaque type de système naturel, possède son propre type de champ. Ce sont des régions d’influence non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps. La mémoire au sein des champs morphiques est cumulative, et c’est la raison pour laquelle toutes sortes de phénomènes deviennent de plus en plus habituels par répétition.
“les systèmes naturels, tels que des colonies de termites, des pigeons, des orchidées, des molécules d’insuline héritent d’une mémoire collective renfermant tous les phénomènes concernant leur espèce, aussi distants soient-ils dans l’espace et dans le temps“.
R. Sheldrake
Dans cette complexité croissante, les champs morphogénétiques contiendraient une mémoire inhérente acquise par un processus de résonance morphique, composant la mémoire collective de chaque espèce (idée émise par Carl Gustav Jung).
On peut comparer le champ morphogénique d’une part à un gigantesque réservoir de la mémoire de l’espèce, c’est sa fonction passive, d’autre part à un inducteur d’organisation, c’est sa fonction active.
Ainsi, nous avons plusieurs piste de réflexion sur l’existence d’un potentiel d’énergie psychique doués d’une initiative propre. Avec ses propres impulsions et ses propres pensées. Des régions d’influence non matérielles s’étendant dans l’espace et se prolongeant dans le temps.

Quels modèles correspondent à ces descriptions ?

Carlos Castaneda affirmait que les êtres humains sont les otages d’un groupe d’entités cosmiques qui se dédient à la prédation et que les sorciers appellent « les Flyers ».
castaneda« En plus des hommes et des autres êtres qui habitent cette Terre, il y a dans l’Univers une immense gamme d’entités inorganiques. Elles sont présentes parmi nous, et à certains moments sont visibles. Nous les appelons fantômes ou apparitions. Ils ne nous « mangent » pas littéralement, ce qu’ils font c’est un transfert vibratoire. La conscience est énergie et ils peuvent s’aligner avec nous. Puisque par nature ils sont perpétuellement affamés et que nous, en revanche, exsudons de la lumière, le résultat de cet alignement peut être décrit comme une prédation énergétique. En échange de notre énergie, les « Flyers » nous ont donné notre mental, nos attachements et notre ego. Les « Flyers » nous contrôlent au travers de nos traditions et de nos coutumes. Ils sont les maîtres de la religion, les créateurs de l’Histoire. Nous écoutons leur voix à la radio et nous lisons leurs idées dans les journaux. Ils dirigent tous nos moyens d’information et nos systèmes de croyance. »
Carlos Castaneda
Remarque : Bien que C. Castaneda, nous parlent d’entité « [...] comme d’énormes silhouettes volantes de couleur noire, arrivant un jour de la profondeur du Cosmos », une nouvelle analogie aux Archétypes jungiens est ici possible, ces entités cosmique sont présenté comme renfermant les modèles élémentaires de comportements et structure la psyché inconsciente ( »nous ont donné notre mental, nos attachements et notre ego (…) Ils dirigent tous nos moyens d’information et nos systèmes de croyance. »)
Selon Franz Bardon (Célèbre pour ses explications de l’occultisme et ses publications) :
BardonUne « Larve » peut être faite de matière mentale ou bien de matière astrale; elle est généralement une créature astrale car elle est créée par la répétition constante d’une pensée intense, nourrie par une passion particulière, par une mauvaise habitude ou par d’autres défauts. Une personne crée habituellement ces êtres de façon insouciante à partir de la substance mentale ou astrale, extraite donc de son propre corps mental ou de son corps astral.
Une Larve est, en réalité, une demi créature qui vit sur les sous plans les plus bas du Plan Mental et du Plan Astral. Elle se nourrit des substances mentales ou astrales -selon le Plan où elle vit -qu’émet la passion particulière ou le défaut qui l’a créée. Elle a une forme ou coquille qui a une correspondance avec le « défaut créateur » et possède un fort instinct d’auto préservation. Sur le Chemin de l’Hermétisme, une Larve, fortement développée, est généralement un obstacle très difficile à surmonter. Un individu crée des Larves quand il ne réussit pas à contrôler ses défauts et il se trouve alors entouré de tout l’essaim qu’elles forment. Les Larves guettent constamment, dans l’environnement de cette personne, les occasions favorables pour éveiller la passion grâce à la quelle elles se nourrissent à ses dépens.
eyes_multi
Quel est la nature profonde de la réalité sous-jacente a ces phénomènes ? Est-ce l’astral ? cette dimension dîte « éthéré » ? Pouvons-nous parler d’une réalité en nos termes dimensionnels ? Existe t’il des modèles rationnels de ces théories ? Quel est sa nature spacio-temporel ? Que signifie « temps cyclique » ?
article également paru sur Contre-La-Pensée-Unique

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